Vous ne souffrirez pas ou peu physiquement. Vous allez la vivre en plusieurs étapes:
La photo
Avant tout, on commence par une belle photo: elle ornera votre « passeport de radiothérapie » que vous présenterez pour chaque séance. Alors, on fait son plus joli sourire, il vous soutiendra les jours un peu moroses!
Le scanner de marquage
Le radiothérapeute repère la cible sur laquelle les rayons vont être dirigés et les organes à protéger.
En salle de scanner, les manipulateurs vous mettent en position prédéfinie par le radiothérapeute. Vous serez placée à distance de l’appareil. Celui-ci ressemble plus ou moins à un appareil de radiographie, mais en plus volumineux.
Vous serez en position couchée, les bras levés derrière la tête. Pas de crainte, il y a des goulottes pour bien se positionner et ne pas bouger. N’hésitez surtout pas à dire si vous êtes inconfortable, ce sera votre position pour les x prochaines séances ! Le radiothérapeute va cibler les zones. Dessins sur votre peau, fils de délimitation, vous vous laissez faire tranquillement.
Le manipulateur, sur ces bases là, va alors faire les réglages de la machine. Il va ensuite prendre des photos de votre position afin de toujours vérifier au cours des séances, que vous êtes bien positionnée.
Le tatouage, une étape cruciale
La machine aura besoin de points de repère à chaque séance. Des points vont donc être tatoués sur votre peau. Peu gracieux, ils ont été ma hantise ! Ils ne sont pas obligatoires. Vous pouvez demander du feutre couvert par un film transparent. C’est contraignant, l’équipe de manipulateurs risque de vous dissuader : « ne vous douchez pas, le film risque de se décoller », etc, etc…. C’est votre corps, c’est vous qui décidez!
Si on vous convainc de faire le tatouage, demandez un essai dans une zone non visible. Les manipulateurs sont plus ou moins doués, alors demandez à changer de manipulateur si le tatouage est trop visible ! Un point de tatouage bien fait doit être quasi invisible. L’aiguille est petite, ça ne fait pas mal…
Il existerait maintenant des tatouages transparents. S’ils existent dans votre centre, demandez les !
Tout ça vous aura tenu 1h à 2h. Courage la prochaine fois, ce sera bien plus rapide 😊
Ah, ne ressortez pas avec des traces de crayon sur votre peau… un coup d’alcool et vous repartez la tête haute et le corps tout propre! J’ai haï ce manipulateur qui ne l’a pas fait…
La radiothérapie quotidienne
Vous êtes prêtes pour les séances : vous aurez un planning à respecter. N’hésitez pas à donner vos disponibilités, même si vous ne travaillez pas. Après tout, qui a envie de se mettre dans les embouteillages quotidiens si vous pouvez y aller tranquillement à 11h ou à 12h ! Évidement, vous n’êtes pas seule, mais si ça passait….
La première séance arrive : Préparez votre « passeport » .
Le manipulateur vous appelle. Vous entrez dans une cabine individuelle, il vous demande d’enlever le haut et d’être torse nu. Vous attendez tranquillement qu’il vous fasse entrer dans la salle de radiothérapie que vous fréquenterez quotidiennement. Cette salle est assez volumineuse, puisqu’elle contient la machine.
Le manipulateur doit vous présenter l’environnement, la machine, vous installer et surtout vous expliquer comment la séance va se dérouler. Vous avez le droit et même l’obligation de poser des questions ! Malheureusement, le quotidien du manipulateur est une série de malades et il oublie parfois que nous sommes des patients individuels et que nous attendons de lui un peu de chaleur humaine ! Heureusement, il y en a la plupart du temps !
Vous serez placé à distance de l’appareil. Celui-ci ressemble plus ou moins à un appareil de radiographie, mais en plus volumineux. Le manipulateur quitte la salle, vous êtes seules sous la surveillance de caméra. Un micro vous permet de rester en contact. Et voilà c’est parti !
La séance ne dure pas très longtemps, bien souvent entre 5 et 10 minutes : Ça ne chauffe pas (du moins au début), ça ne fait pas mal ! , vous ressortez quelques minutes après !
Préparez votre pommade ou gel hydratant, prenez le temps de vous badigeonner: votre peau va devenir fragile, il faut bien l’hydrater, toujours après la séance, jamais avant! Et ressortez de votre cabine sans stress. Un coupeur de feu pourra compléter le bien-être de la peau.
Cela va devenir votre quotidien du lundi au vendredi, sauf les jours de maintenance de la machine. (C’est rassurant de voir qu’elles sont bichonnées ces machines qui nous traitent !). Ça fait une pause bienvenue dans le traitement ! Vous pouvez essayer de négocier le passage sur une autre machine si, psychologiquement, vous tenez à finir à la date prévue.
La ligue contre le cancer donne des informations détaillées.
Contrôleur aérien, je guide les avions dans le ciel du sud-ouest. Frappée par un cancer du sein et soignée à Bordeaux, je partage mon expérience et mes adresses bordelaises.